Une ouverture de boîte bien plaisante ! Le Nakajima Ki 43-II Hayabusa d'Arma Hobby au 1/72

Nakajima Ki-43-II Hayabusa

Réf 70078

Echelle 1/72

Longueur : 124mm (réel : 8,920m soit 124mm au 1/48)

Envergure : 150mm (réel : 10,840m soit 150mm au 1/72)

Pièces : 75

Gravure en creux et relief, plastique gris moyen

Masques fournis.

Pièces en 3D proposées pour une impression personnelle, via un QR code sur la notice et permettant d’obtenir 9 pièces rehaussant le niveau de la maquette, si vous possédez une imprimante résine UV assez performante.

3 Décorations proposées :

• Ki-43-II du 58e Hiko-Sentai, 3è Hutai, en Nouvelle-Guinée en 1943-44, avion vert.
• Ki-43-II du 54è Hiko-Sentai, 2è Hutai, à Paramouchir, dans les îles Kouriles en 1944, avion avec taches vertes sur alu. Avion du pilote Hisashi Koshiishi.
• Ki-43-II de l’unité d’entraînement HikoDai 71 Sentai, terrain d’tofu, fin 1944. Avion intégralement alu.

Un peu d’histoire

Le Ki-43 était le successeur du Ki-27 chez Nakajima, il fit son premier vol en 1938. Particulièrement agile comme son grand frère, l’avion souffrait à ses débuts d’un manque de maniabilité, rapidement réglé en modifiant les surfaces de commandes de vol et de volets. La motorisation, suffisante aux débuts pour répondre aux demandes des états-majors, n’augmenta pas suffisamment au cours du conflit pour continuer à faire face à ses opposants alliés. De ce fait, l’avion, qui présentait l’inconvénient de ne pas disposer de blindage, fut surclassé dès le milieu du conflit, à moins d’être utilisé par des pilotes vraiment aguerris, qui commençaient à manquer dans les effectifs des forces. 

Trois versions successives du Ki-43 furent mises en service, le Ki-43-II étant la seconde. Doté d’un moteur de 200 ch; de plus que la version initiale, ils disposait de réservoirs mieux protégés et d’une petite plaque de protection arrière du pilote. Son aile avait aussi été un peu retouchée et avait un peu moins d’envergure. Plusieurs modification mineures le firent évoluer en version IIb, les différences extérieures visibles portant sur l’écope de carburateur et les emplacements d’emports externes sous l’aile déplacés plus vers l’extérieur. 

Le Ki-43 fut utilisé pour des missions Kamikaze à partir du moment où les Japonais commençaient à perdre du terrain et l’initiative des opérations. À la fin des hostilités, il restait encore beaucoup de Ki-43-II (de loin le plus produit par Nakajima et Tachikawa avec plusieurs milliers d’exemplaires) sur des territoires de moindre importance stratégique. Ceci permit à certaines forces en reconstruction de les capturer et de les utiliser, comme la Chine, la Corée, l’Indonésie et la France. 

En France, ces avions (des rares Ki-43-II et une grande majorité de Ki-43-III, un total de 17 avions cédés par les Anglais) furent utilisés plus exactement dans l’Indochine française pendant deux mois, entre décembre 1945 et février 1946 après leur capture au Cambodge, mais suite à beaucoup trop de problèmes de maintenance et de sécurité des vols, ils ne furent pas vraiment utilisés au combat (hormis un staffing sur la Plaine des Joncs le 15 décembre 1945) et remplacés par les Spitfire. Ils permirent toutefois aux pilotes de la 7e escadre de chasse de continuer à voler avant la véritable reprise de la lutte contre le Viet-Minh sur Spitfire. 

La maquette

Elle est vraiment conforme à ce que Arma Hobby a maintenant l’habitude de produire : un kit très fin, clairement réalisé dans un souci de minimiser les risques de joints délicats, avec un assemblage très précis. Le nombre de pièces est déjà assez important pour une maquette de cette taille et de cette configuration (monomoteur monoplan de chasse) et de nombreuses pièces devront être détachées de leur support avec d’infimes précautions pour éviter de les casser. 

Les surfaces du fuselage sont très finement gravées en creux sans faire apparaître le rivetage qui reste quasiment imperceptible sur toutes les photos consultées, y compris celles des musées comme celles de l’exemplaire laissé métal naturel à Kawagushiko. Ceux qui voudraient toutefois aller plus loin dans la représentation des surfaces peuvent se référer à l’excellent travail de Mark Rys publié dans le Monographie Lotnicze n°48 consacré à cet avion (pages 22-23). L’ensemble des pièces est très joli, et une toute petite bavure facile à éliminer est présente au niveau des dérives. Elle est due selon le fabricant à leur volonté de conserver une finesse maximale au plastique à cet endroit là. Prenez juste garde à conserver le trim (sur le demi-fuselage de gauche) quand vous l’éliminerez. De même quelques imperfections de finition des moules sont à peine visibles à certains endroits (comme autour des trains) et mériteront un peu de préparation, heureusement assez simple. 

La verrière est limpide et ne présente pas d’effet disgracieux. Elle peut être représentée ouverte ou fermée, ce qui permet de laisser bien visible tout le travail que vous effectuerez à l’intérieur. La planche de décalques permet de présenter trois options de décorations. Les décalques sont fins et épousent bien les formes ainsi que la gravure. Vous pouvez assurer une meilleure pose avec un produit spécialisé, mais attention pour la décoration n°2 si vous utilisez une produit spécial Chipping de bien recouvrir votre décoration d’une couche bien imperméable de vernis brillant. 

En conclusion

Arma Hobby nous livre une nouvelle fois une superbe maquette, particulièrement conforme à l’original, qui pourra venir accompagner le Ki-84 précédemment sorti et qui était déjà très beau. Ce sujet nous intéresse plus particulièrement par son utilisation sous cocardes tricolores et nous vous le conseillons. Nul doute que des décorations françaises sortiront chez des fabricants de décalques, à moins que vous ayez la chance de posséder toujours la vieille planche Carpena n°72.04 qui proposait une décoration du 1/7. Bon montage ! 

RVB

Merci à Arma Hobby pour cet échantillon.
https://www.armahobby.com/70078-nakajima-ki-43-ii-hayabusa.html